mercredi 11 septembre 2013

Lecture: Minuit à Copenhague, Dan Turèll



Minuit à Copenhague amorce une série de polars à l'humour corrosif qui n'entache pas la noirceur qui sied au genre.

Déniché dans une librairie très parisienne d'Uzès (en d'autre terme: accueil narquois), la chaleur et les cigales ne m'ont pas un instant détourné des pages de ce petit livre qui vient du froid, à la plume savoureuse d'un auteur qui, malheureusement, n'est plus... mais heureusement est édité par une édition installée au soleil (L'aube).

La 4ème de couv' nous dit que Dan Turèl écrivain underground s'est tourné dans un second temps vers le genre polar. 
Et il est vrai qu'il en utilise les ficelles dramatiques tout en livrant au fil des pages un regard existentiel poignant et drôlatique. Son double est un journaliste free lance, protagoniste à son corps défendant (quoique s'il ne passait pas son temps au café le soir...) qui erre dans cette vie absurde, en attendant que son amie décide de garder ou non leur enfant. Il découvre un premier puis un second cadavre de femmes tuées par un  criminel en série qui opère tous les lundis.

L'intrigue, comme vous aurez compris, n'est pas ce qui compte. L'auteur à travers les victimes et de leur famille nous dépeint une société désespérée mais non désespérante. Ce qui est un tour de force! Mais s'explique par sa magie des phrases, ses sentences fulgurentes qui m'ont amené à relire des pages entières par pure plaisir...

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