jeudi 23 août 2018

Lecture: Zombi de Joyce Carol Oates


Dans mon petit mot sur MiVampire, je parle de Zombi de Joyce Carol Oates et je me rends compte que je ne l'ai pas présenté !
Zombi est un court roman. C'est le journal d'un jeune adulte qui est "gravement piqué des vers". Le problème c'est que si les vers le piquent, lui n'hésite pas à ramasser des jeunes ou à les kidnapper pour en faire des zombis. Le fait est qu'il serai ravi d'avoir un zombi dédié à lui... J'en parle avec humour mais le roman n'en n'a pas. Nous rentrons dans l'esprit dérangé et criminel, totalement amoral du protagoniste. On aime ou pas. C'est souvent le cas, du reste, avec l'autrice Joyce Carol Oates.
Pour ma part, j'ai lu "Zombi", totalement fascinée mais aussi nauséeuse. Le fait qu'il soit court était un plus. Je ne sais pas si j'aurai tenu deux cent pages...
Ce roman m'a aussi réconcilié , en tout cas je l'espère avec moi. Je vous explique, je rêve d'écrire une enquête (bon j'en ai une en court d'écriture avec mon compagnon mais je ne suis pas seule et elle est ultra loufoque, du moins pour moi) mais quand j'écris dans le registre polar, c'est du noir très noir qui sort, plutôt côté du criminel... Grâce à Zombi je me suis réconciliée avec cette partie de moi. Quand j'écris dans le Noir, j'écris des horreurs et alors ? Si cette grande autrice Joyce Carol Oates le fait, je peux à mon petit niveau me le permettre. D'où MiVampire (sans compter L'Ange de la Mort, ou encore Tri-sélectif) !
Donc si vous n'êtes pas déprimé, si vous avez l'estomac accroché et vous êtes interessé, Zombi est un petit livre terrifiant.
(Et si vous ne connaissez pas cette autrice, passez par ici)



jeudi 16 août 2018

Joyce Carol Oates


Par ce court article je souhaite rendre hommage à cette autrice que je rêverai de rencontrer (mais je resterai sûrement muette comme ça m'est arrivé quand je me suis retrouvée devant ).

J'ai découvert Joyce Carol Oates en 2015, durant l'été, avec son roman "Ravin" et j'en suis devenu totalement fan. Pendant cet été, j'ai visionné des vidéos, lu des articles sur elle. Bref, mon compagnon s'est dit "une nouvelle lubie" ! J'ai arrêté les visionnages mais je reste "attachée" à Joyce Carol Oates et ai continué à la découvrir à travers ses romans. Elle est pour moi un panthéon de la littérature. Elle écrit plus vite que son ombre, et ce qu'elle écrit est bon. Elle écrit sans se soucier du nombre de pages (rares sont les écrivains à se soucier du nombre de pages je vous l'accorde, ceux sont plutôt certains éditeurs qui "exigent" et certains lecteurs qui regardent "pour en avoir pour leur argent" , je vous assure j'ai déjà vu, mais il reste que certains auteurs écrivent des kilomètres qui pourraient être réduit et gagner en puissance... à mon avis).
Sans parler des nouvelles, Joyce Carol Oates peut pondre donc un roman de 90 pages (comme "Premier Amour" ou "Zombi") et un autre de 700 et des poussières. Ce qui compte c'est l'histoire. Elle ne fait jamais la même chose, même son écriture change, elle se renouvelle constamment. A la bibliothèque, ses livres s'éparpillent entre les sections de littérature pour adulte (la "blanche" mais le roman "Maudits" pourrait bien faire partir de la SFFF), le polar et la jeunesse (peu je vous accorde). 
Si elle se renouvelle toujours, il reste bien sûr qu'elle explore des univers scabreux, angoissants, sadiques, pour certains frisant le fantastique ou la folie (ou les deux), mais pour tous très souvent encré dans le quotidien ordinaire. Elle peut s'inspirer de faits divers, retentissants ou pas. Elle se penche sur des cas personnels mais peut aussi s'atteler à des chantiers bien plus ambitieux et décortiquer avec brillo les mécaniques médiatiques et politiques qui se referment sur un fait divers et donc sur une souffrance réelle pour en faire un outil de propagande comme dans "Sacrifice".
Joyce Carol Oates est terriblement percutante et se fout de provoquer, de ne pas délivrer un message "policé". Du reste, elle ne cherche pas à provoquer, elle est vrai. Et être "brut de décoffrage" c'est ce qui fait mal et déplaît, non? Du moins c'est ce que je pense. Je me demande comment elle a pu rester longtemps enseignante ?
On aime ou on aime pas, elle ne laisse en tout cas pas indifférente. C'est une autrice dont on ne parle pas assez (à mon goût) dans notre contrée.
Alors voilà, je me suis fait ensorcelée par Joyce Carol Oates. 

jeudi 9 août 2018

Lecture: Mistral cinglant, Zolma



L'été est chaud. Bon aujourd'hui il pleut en Avignon. Mais le ciel bleu va revenir c'est sûr et les moustiques avec. Ce qui n'est pas une joie, pour ma part...
En tout cas en été (comme en hiver du reste) un bon polar ça fait du bien. N'est-ce pas? (bon quand on aime le genre).

Du coup voici un petit article après deux mois d'absence pour vacance au Canada, Boulot, sieste et canicule. La vie est duuuuuuuurrrrrrrrreeeeeee.....

Mistral Cinglant est un bouquin que j'ai découvert grâce à la grande prêtresse du noire,  Jeanne Desaubry. Je l'a remercie de m'avoir fait connaître ce sacré écrivain nommé Zolma au salon du polar de Villeneuves les Avignons il y a deux ans si je ne m'abuse ou trois... Comme le temps n'est pas linéaire et mazette comme je suis anachronique "à souhait"!
En gros, elle m'a dit "tu vas pas le regretter!" Eh c'est vrai Talentueuse Auteur et Grande Lectrice de Polar, je t'appelerai dorénavant "Grande prêtresse du Noire"Jeanne.

Bon, je n'ai pas commencé par le première enquête, mais vous comprendrez que le titre me faisait trop envie. C'est que voyez-vous j'aime le Mistral. Le vent qui rend fou, ça vous étonne? En plus, j'aime Avignon donc j'aime le Mistral (il me berce la nuit).

Du coup j'ai pris ce second opus si je ne m'abuse et j'ai rencontré Lily Verdine, la "principale" du bouquin, et une ribambelle de personnages haut en couleur tout en étant terriblement vrais (j'adore le médecin, ce qui n'est pas peu dire de ma part !Ah Doc Victor j'aimerai le rencontrer!).
Avec Mistral cinglant  j'ai passé des moments croustillants et pas glacés pour un sou. Une belle lecture noire-plaisir mâtinée de social. Ce qui n'enlève rien à l'humour ravageur de Zolma et de sa Lily Verdine; car Lily est une femme brut de décoffrage (je kiffe!) . Elle a les deux pieds sur terre et la cuirasse de détective privée. Elle met la main dans le cambouis, elle en chie et nous, lecteurs sadiques, on en redemande ! Ouhhh la boulette ! j'ai glissé vers le "on" englobant tous les lecteurs de Mistral Cinglant comme si je les connaissais. Non je vous rassure c'est une boulette, je ne dis pas encore "nous" en parlant de moi... Eh!Eh!

Bon du bouquin je ne dis pas grand chose en définitive mais c'est qu'il mérite d'être découvert. Une structure classique: une enquête. Un humour croustillant (je me répète). Une intrigue sociale sur des sujets qui mérite qu'on s'y arrête. Voilà je vous laisse sur votre faim mais c'est pour la bonne cause. Eh!Eh!Eh!