dimanche 20 octobre 2013

Lecture: Doglands, Tim Willcocks


Découvert dans le magasine 813, je me suis précipitée à la bibliothèque pour lire l'histoire de Fargo. Car "Doglands" parle d'un batard, mi-lévrier et mi-chien loup qui va vivre des péripéties jusqu'à libérer sa mère, sa soeur et bien d'autres, du joug de viles humains. Avant de trouver sa destinée...

Pourquoi me suis-je précipitée dessus? Par ce que j'aime les chiens pardi ! Mais aussi et surtout, car cela fait un an que mon roman mijote, à huit versions près, et que je m'essouffle en doutes.. Puis je proposer un roman sur un chien?
Alors si Willcocks l'a fait...

Que dire ? 

Ecrite d'une traite d'après l'auteur, l'histoire a ses forces et ses faiblesses. L'écriture est faite de réécritures n'est-ce pas?
L'ouvrage garde la fraîcheur du premier jet happant le lecteur dans la cavalcade du protagoniste, un superbe chien sauvage dont le père pourrait bien descendre du héros des romans de Jack London. "L'Appel de la forêt" ou "Croc-Blanc", lus et relus dans mon adolescence, portent un souffle âpre et violent de la liberté. Une claque.
"Doglands" s'y rapproche.

Cependant, ma lecture s'est essoufflée faute d'un objectif clairement établi et qui peine à l'être. Et cela, bien qu'il soit énoncé à plusieurs reprises par le narrateur, comme si lui-même tente de nous en convaincre.
Il reste des passages forts en émotions dont un magistral qui aurait mérité d'être en toute fin, tant la charge affective atteint son acmée: le danger encouru par Fargo et une clique de chiens révoltés (caniches et chiwawa compris) étant la mort certaine.

"Doglands" est un roman original où l'on entend à travers l'animal canin le vocabulaire humain, celui qu'il comprend (une belle trouvaille).
Pour tout ça : à découvrir.

Pour en savoir plus sur: 

813: Cliquer ici
Tim Willcocks:
sur Youtube: parle de Dolands 3min 55 (cliquer ici)
L'Appel de la forêt: cliquer ici
Croc-Blanc: cliquer ici

jeudi 10 octobre 2013

Cocteau au jardin du Palais Royal


Il ait des lieux où le passé ronronne, comme s'il ne faisait qu'un avec le présent
Un temps suspendu
Charmant
Désuet
Etouffant
Selon...

l'est pour moi
jadis j'y venais visiter une artiste
à la crinière de lionne et aux robes passées.

Sous le crachin je m'y suis perdue.

Rien n'a changé, 
à l'exception de son absence.
Les boutiques fânées
Les fenêtres hautaines


Une exposition sur Cocteau qui se monte : des photos du poète au regard perçant et au visage anguleux, des phrases, des dessins, des estampes de personnages mythologiques.
Une installation qui prend son temps. 



Transie, je ressors en découvrant dans la galerie,
le Ministère de la Culture et de la Communication.
Il fait face aux colonnes de Buren 

Ironie 

dans ce lieux
Charmant
Désuet  
Etouffant.
Selon...

(Cette expo est un hommage au 50ème anniversaire de la mort de Jean Cocteau: cliquer ici)