mardi 10 novembre 2015

Lecture : Premier amour, Joyce Carol oates

Après avoir découvert Joyce Carol Oates avec Ravin, j'ai découvert sur le web Premier amour. La couverture est magnifique! Et la présentation, intrigante; dans mes souvenirs ça donne ça : Conte gothique, une histoire malsaine d'une enfant de onze ans qui se fait agressée dans une ambiance fantastique.
Impossible de résister, je n'ai même pas tenté et me le suis procuré. Reçu après ma lecture de "Délicieuses pourriture" (entre temps je m'étais précipitée à la bibli), j'ai découvert une autre écriture. Joyce Carol Oates est une écrivain protéiforme !

Le "tu" pour parler de l'héroïne est quasi omni-présent, surtout à partir du moment où la relation sado-maso s'installe entre la jeune enfant et son cousin séminariste de 25 ans. C'est un "tu" dérangeant, qui malmène le lecteur.  En tut cas, en ce qui me concerne! Tu te retrouves à vivre ce que Joséphine supporte avec sa fragilité, son intelligence, sa mère égocentrique en prime.

Morbide, certes mais brillant comme une petite pierre précieuse opaque. Roman court, il se lit d'une traite.
Par contre pour le gothique, je ne vois pas. Joséphine voit la vie à travers un prisme de l'imaginaire, si c'est là du fantastique et bien je n'ai pas la même définition, ni la même sensibilité. Qu'importe!
Un court roman troublant.

lundi 19 octobre 2015

lecture : Ravin, Joyce Carol Oates


Attention, coup de foudre littéraire à la découverte de Joyce Carol Oates, à travers son roman "Ravin" !

J'ai adoré.
Au point où je n'arrive plus à lire un autre auteur. Impossible.
Bon, je ne m'inquiète pas, vue qu'elle en a écrit une centaine de bouquins...

Eh c'est quoi Ravin?
Un roman noir... qui commence par un pauvre type, agent immobilier et photographe, qui se trouve mêlé, grâce à l'insistance de la police, à un kidnapping et un meurtre d'une artiste de la région.

Mais Ravin est bien bien plus!
Roman à facettes, rubix-cube talenteux mais profondément sensible, il soulève une multitudes de thèmes, qui sont comme des secrets livrés par l'auteur extra-lucide.
Impossibles de les à aborder ici : gémellité, folie, "normalité sociale", religion, créativité, marché de l'art, voire même profiling et créativité, l'incapacité à voir plus loin que ses préjugés, etc..

Allez, quelques secrets :

Le processus créatif emporte l'artiste à la lisière de la folie, pour mieux le connecter au mystère de la vie...
Certaines oeuvres se font échos, comme si deux univers se percutaient déclenchant un enthousiasme exceptionnel, car fusionnel, des créateurs, ou au contraire des sentiments de haine et de jalousie . Comme si l'on rencontre son double, au même niveau que nous, ou trop talentueux. 
Ce qui arrive au photographe et au criminel quand ils découvrent les collages de la future victime... L'un en tombe amoureux, l'autre la détruit.

Dans "Ravin", Joyce Carol Oates tisse ainsi une toile entre le criminel, un artiste fou, pervers tout à fait froid et sans talent, et ce photographe, talentueux la nuit, qui tente de vivre la vie normale et bourgeoise désirée par sa femme. On pourrait croire que tout les sépare, mais il n'en est rien, au point même où le photographe peut se mettre dans la tête du serial criminel.


Jouissif, exaltant, sensible. Une tornade pour moi.

Pour en savoir plus : 

Joyce Carol Oates: wikipedia   

Deux article sur Joyce Carol Oates : 

*Le mien : cliquer ici

*et celui de Didier Jacob, article très intéressant: cliquer ici

lundi 12 octobre 2015

Lecture : Comme des images, Clémentine Bauvais



J'ai découvert Clémentine Bauvais grâce à une critique sur son dernier roman jeunesse Les Petites reines :  (cliquer ici)
Je suis donc allée visiter son blog qui m'a donnée l'image d'une auteur fort sympathique et "hyperactive". :)

Parmi sa bibliographie, mon regard est resté accroché à "Comme des images":

* De part son titre énigmatique:
clin d'oeil à l'expression "sage comme des images"
mais aussi à l'image que les autres nous donnent à voir et qui est souvent trompeuse,
l'image commune des deux jumelles pourtant si différentes
et enfin l'image omni-présente et ravageuse chez les jeunes...

* De part la beauté de sa couverture, avec ses deux filles en maillot de bain, prêtes à plonger dans le grand bassin de la vie.

Coup de foudre : il fallait que je lise ce livre.
Et fait surprenant : Comme des images" se trouvaient à ma bibliothèque municipale. Alors je l'ai lu, très vite.
L'écriture de Clémentine Bauvais me plaît. Ses images (c'est le cas de le dire !) m'ont surprise par leur originalité.

"Comme des images"  est un roman jeunesse très ambitieux, peut être un peu trop par les nombreux thème abordés (mais ne vaut-il pas mieux être ambitieux?!); en vrac  :

Gémellité et ses déboires,
Sexto et cyberharcèlement,
Amitié dominant-dominé qui glisse dans l'homosexualité
Elitisme d'un lycée parisien avec la pression négative et Obsession de l'excellence pour les parents : Tu seras SDF si on tu ne fais pas de prépa
Suicide sans vraiment aller jusqu'au bout: pierre de l'édifice; chute coma 
Violence du cyber-harcèlement

Bref :
Je suis donc restée sur ma faim. Mais n'est-ce pas mieux qu'une lecture creuse ? Je lirai donc la Pouilleuse (le titre me fait capoter)

vendredi 11 septembre 2015

La révolution du rétro, un retour aux sources ?

Je suis fan de rétro !
Durant toute ma jeunesse, j'ai fréquenté les puces, brocantes et fripes grâce à ma mère, une amoureuse des "vieilleries" en tout genre. Adolescente, je faisais collection de chapeaux dont un à voilette que je vénérais. J'étais probablement marteau pour vous, mais je me rappelle avoir " baver" dès semaines devant un nécessaire de voyage : valisette en cuir, flacons en verre etc...
Le style vestimentaire des années vingt-trente, me faisaient rêver, comme celui des années quarante, tout en trouvant cool les Levis 501, le ska, le punk-rock...
Or depuis que je navigue dans le monde de la SFFF, je reviens à cet amour.  Que n'est le Steampunck si ce n'est la nostalgie du début 19è siècles saupoudré de l'univers imaginaire de Jules Vernes ?

Mais est-ce une question de nostalgie ? N'est-ce pas plutôt un art de vivre ?

C'est l'idée que véhicule le documentaire "La révolution du rétro" diffusé sur Arte et que je rejoins.
Ceux qui ont choisi de vivre "dans le passé" font l'éloge à la lenteur, à la simplicité, à la rencontre à l'autre, au respect, à l'intimité, à la fête qu'elle soit absurde ou dévergondée. Être rétro, c'est aussi s'affirmer, être soi et non le produit de la société actuelle consumériste et narcissique. Le courant "slow attitude" est dans le même mood.  Et le rétro, en plus, c'est écolo :)

Pour aller plus loin:
Le documentaire : cliquer ici
Le Manifeste Chap est traduit en français, deux articles dessus interessants:
dans Paulette: cliquer ici
de Thomas Morales, un auteur que je découvre dans l'article ;) : cliquer ici

vendredi 4 septembre 2015

Série sur netflix : Luther, saison 1 & 2

Non cette série britannique "Luther" ne parle pas de Martin Luther King. Et si le protagoniste partage avec ce grand homme l'idéal du Bien, de la bonté, Luther défend les brebis mais emploie tous les moyens légaux et illégaux, "bons ou mauvais", pour y parvenir.
L'Enfer est pavé de bonnes intentions, n'est-ce pas ?

Bon, et pourquoi je vous parle de de "Luther" ? J'en suis très fan !!!Luther, le protagoniste, est une sorte de dirty Harry anglais, qui s'en éloigne par ses remises en questions, "sa morale" et par l'expression de ses émotions qu'il a du mal à canaliser. Un être humain, quoi !

La série débute par la fin d'une enquête. Original, non?
L'inspecteur Luther poursuit dans des locaux désaffectés un pédocriminel et ne résiste pas à la sanction; au nom des jeunes victimes, il laisse le sadique meurtrier tomber dans l'abîme et s'y écraser. Luther ne donne pas de circonstances atténuantes aux monstres (quoique...), il mène un combat contre le Mal.

Certains pourraient voir en lui un psychopathe. Il est vrai qu'il est impulsif, qu'il n'hésite pas à contourner la Loi mais c'est pour la "bonne cause". Il est un chevalier, un défenseur de la veuve et de l'orphelin, sans en rechercher la gloire. Au contraire, dans notre monde, c'est plutôt mal considéré. Luther se salit les mains pour mieux sauver l'autre mais ça, certains ne le comprennent pas; ils considèrent Luther comme un ripoux. Il frise la mise à pied à plusieurs reprises. Il se maltraite et se malmène. Il sacrifie sa vie de couple et l'être qu'il aime le plus au monde, sa femme au cours de la première saison. Dans la seconde saison, au dernier épisode, il passe un pacte et s'asperge d'essence devant le criminel (je n'ai pas résisté à faire un cliché, photo ci-dessus).

La série Luther m' a entraîné (pour mon plus grand plaisir) dans le sillage d'un être exceptionnel d'abnégation et de hargne, qui traque les criminels en série, les plus différents qui soient. Et en plus, l'acteur (comme les autres) est Géant!

Mais cela ne s'arrête pas là... En guise de piment, Luther rencontre et noue, après un affrontement il va s'en dire, une relation qui, au fil des épisodes, se transforme en "amitié" avec une horrible psychopathe ! Sisi, une "vraie", dénuée de tout sentiment, ou presque... Le dialogue, qui s'instaure entre eux, nous entraîne dans les eaux troubles où le Bien et le Mal deviennent partenaires, où la psychopathe qui pense en tant que tel, va aider ce défenseur du Bien "jusqu'au-boutiste", non seulement dans ses enquêtes, mais aussi dans sa vie privée, en le défendant et le protégeant. Et j'y crois !

"Luther" est une série-ovnie dans le monde des séries "Thrillers-enquêtes criminelles", une série à découvrir et à savourer. Elle a quelque chose de "Line of Duty" sauf que "heureusement" Luther n'est pas sacrifié par les scénaristes. Il n'a pas autant de moral que l'enquêteur de Line of Duty qui se suicide pour mon grand désarroi !

mercredi 26 août 2015

Film: Absolutely Anything, Terry Jones


Non ce n'es pas le titre, pourtant prometteur, qui m'a poussée à voir "Absolutely Anything", mais Simon Pegg !
Bon, je sais que ça ne fait pas aussi classe que si j'avais dit "je suis fan des Monthy Python et donc je ne pouvais pas ne pas aller voir ce putain de film ! "; ce qui n'est pas faux non plus... Mais je ne suis qu'une petite joueuse par rapport aux "vrais fans" des Monthy Python ...

Je récapitule pour ceux qui seraient perdus  :
Primo : j'ai vu l'affiche avec "Simon Pegg" : je me suis dit "j'y vais"
Deuxio : j'ai lu "réalisé par Terry Jones", là je ne me suis plus rien dit: un Monty Python qui dirige Simon Pegg dans "Absolutely Anything", ça ne demande qu'une chose : à quelle heure la prochaine séance ? 

Je m'y suis donc précipitée, emmenant sous le bras chéri (aussi fan), filston (12A) et les potes de ce dernier (des jumeaux, donc : des triplets).
Résultat: un sans faute et un très bon moment pour deux générations :)

Alors vraiment dois-je dire quelque chose pour que vous couriez voir "Absolutely Anything"? J'avoue avoir peur de spolier le film mais je m'essaye à cet exercice (je n'ai peur de rien !) :

Prenez des extra-terrestres snobs, et tout à fait odieux, qui mettent les terriens à l'épreuve, sans qu'ils le sachent bien entendu, pour savoir si les hommes sont dignes de vivre et, par la même, d'intégrer leur confrérie de surdoués inter-galactiques .
Et que font donc ces huluberlus ? Ils donnent un pouvoir extraordinaire à un sinistre inconnu : un professeur de littérature au collège (Simon Pegg), qui cumule retards et excuses bidons, qui n'a aucun plaisir à enseigner, qui a la pire classe de l'établissement, qui vit avec son chien, rêve d'écrire un best-sellaire (ça ça ne sera pas exploité par le scénario, dommage) et tripe sur sa voisine .

Et ce pouvoir quel est-il ? Celui d'exaucer tous ses désirs, à la manière du génie de la lampe magique d'Aladdin, à ceci près qu'il n'y a pas de limites dans le nombre de souhaits (nananerrr-reuh !). Ce qui veut dire:
1) que quand on ne sait pas qu'on a ce pouvoir, on peut faire un truc atroce (comme l'explosion de sa classe...)
2) qu'il faut réfléchir à la formulation de son souhait et tourner sa langue trois fois avant de le prononcer...

Et voilà, de très très bons moments avec, en plus:
un chien qui parle (et mazette on dirait vraiment. Ses propos sont dignes de mon chien! Et en plus, servis par Robin William, une pensée pour lui si ouplait )et une fin un peu facile (faire le bonheur des gens ne fait pas le bien) mais "quand on aime on ferme les yeux, je dis ! " Eh! Eh!

Deux choses encore :
Même si Nick Frost n'est pas de la partie (ô combien j'apprécie le duo de bras cassés qu'ils forment avec Simon Pegg ! J'adore Shaun of the Dead, Paul, Le dernier Pub avant la fin du Monde...), le film ne perd rien de son croustillant .
Avec Robin William, les Monty-Python ont prêté leur voix aux super extra-terrestres... 

Et si vous vous foutez de ce que je dis (ou pas) mais que ça vous intéresse, voici des liens :) :
Simon Pegg: cliquer ici (imdb) cliquer ici (wiki)
Monty Python: cliquer ici
Nick Frost: cliquer ici (imdb) cliquer ici (wiki)
Robin Williams : cliquer ici (wiki) ou ici (imdb)

vendredi 31 juillet 2015

Lecture : Nu dans le jardin d'Eden, Harry Crews



Si vous aimez les romans noirs, très noirs,
 les Romans écrits avec l'âme, la sueur et les tripes, 
avec talent, poésie, truculence et 
bonne traduction,
Vous ne pouvez pas échapper à Harry Crew.

Impossible.

Voici le troisième roman que je lis de lui
 et je peux le dire:
 le meilleur des trois pour moi.

"Nu sous le jardin d'Eden"
se déroule encore une fois dans un No Man's Land "Chez des ploucs".
Bienvenue à "Absurdie". 

Comme d'hab', il nous offre un concentré d'humanité splendide et misérable. 
 "Nu sous le jardin d'Eden" touche le sacré. 
Harry Crews donne, comme à chacun de ses romans, ce petit supplément d'âme qui fait toute la différence entre un bon roman et un très bon roman.

Bien sûr, il faut avoir le coeur accroché. Lire Harry Crews n'est pas de tout repos.
Je me suis retrouvée noyée dans le corps de Fatman, homosexuel contrarié, 
assommée comme le jokey Jester par le suicide de son cheval,
 le "premier (et le dernier) jour de sa vie de "jockey"
Dérangée par Dolly, la vierge à l'hymen d'acier et ancienne danseuse dans une cage dorée,
 aussi folle que le père de Fatman, dont l'existence se termina dans un sac de phosphate...

Le monde de Harry Crews est noir, bariolé, absurde. 
Dans "Nu sous le jardin d'Eden", Dolly a compris : 
1) Les Hommes ne voient rien, si ce rien n'est pas présenté dans une cage dorée...
N'est-ce pas notre quotidien avec notre monde "show-biz" ?
2) L'Homme est heureux s'il creuse le même trou chaque jour, sous les rayons implacables du soleil, et ce, même si ce trou est rebouché chaque soir.

"Nu sous le jardin d'Eden",
 c'est l'évangile de Harrys Crews,
Infernal.


Pour plus d'infos:
Mes lectures, Harry Crews: Le chanteur de Gospel cliquer ici La foire aux serpents cliquer ici
Pour en savoir un peu plus sur Harry Crew: cliquer ici

jeudi 2 juillet 2015

Lecture: Le chanteur de Gospel, Harry Crews

Harry Crews est l'écrivain qui vous transporte dans de l'Amérique profonde dans "le trou du cul du monde". La nature est aussi sauvage et tarée génétiquement que les Red Necks. Pour survivre dans cette jungle il faut être un psychopathe d'une intelligence hors norme ou être doté d'un instinct de survie extrême. Si vous n'avez pas encore vu le film "Délivrance" courrez le visionner (je sais j'en ai parlé dans mon autre article sur H. Crews mais je ne résiste pas! Quand on aime, on ne compte pas).

D'autres auteurs sont dans la même veine qu'Harry Crews: JR Lansdale pour son terrifiant roman "Les marécages" (j'en parle un peu ici), et que James Lee Burke pour "Dans la brume électrique avec les morts confédérés"
Mais Harry Crews est sans concession. Il faut avoir le cœur ou l'estomac bien accrochés.

Dans le chanteur de gospel, on retrouve le sacré incarné par la beauté angélique du chanteur et sa voix talentueuse et magique qui convertir ses auditeurs "en masse"; un sacré pétri de noirceur comme l'addiction sexuel dont le chanteur de gospel est l'objet.
On retrouve aussi cet implacable désespoir, cette volonté de s'échapper de cet endroit infernal, qui se brise par la cruelle bêtise des hommes. Le chanteur de gospel est un très bon roman. Peut être pas aussi explosif pour moi que le premier que j'ai eu en main; mais la première fois garde un goût de nostalgie, n'est-ce pas?
D'autres thèmes sont abordés bien sûr: la musique, la racisme, la cupidité, la "starisation" avant l'heure! La difficulté à se séparer, etc... L'impossibilité aussi de faire le bien à l'autre si celui-ci n'a pas lui-même avancer : le chanteur offre une maison magnifique, "de rêve", à sa famille qui la détruit par sa négligence, sa bêtise... La destruction d'une maison idéale revient dans "Nu dans le jardin d'Eden"... Un symbole fort:
Harry Crews pose son regard sur une humanité au commande de sa propre destruction.
Encore une fois, une chronique d'une mort annoncée.

Pour aller plus loin:
ma lecture sur Harry Crews: La foire au serpent

mardi 2 juin 2015

Lecture: La foire aux serpents, Harry Crews

J'ai découvert Harry Crews par l'intermédiaire de 813. 
Et quelle découverte
surprenante 
explosive !!!!

Je les en remercie. 

"La foire aux serpents" est ainsi Mon Premier de Harry Crews...
Je l'ai lu avec frénésie et délectation,
je suis fascinée par les rednecks,
l'Amérique profonde si bien filmée par John Boorman dans "Delivrance",
au fond je suis fascinée par l'humanité si proche de la bestialité...

L'histoire de "La foire aux serpents" d'Harry Crews
 est un feu d'artifice pour moi la parisienne...

Pour les indigènes du South,
les éclopés,
les tarés génétiques,
les pauvres,
ceux qui survivent,
"La foire aux serpents" d'Harry Crews
est une tempête dans un verre crasseux de scotch .

On y trouve une écriture au cordeau (merci au traducteur!),
où transpire la sensualité 
le désespoir "no futur"
la chaleur moite
le sexe
l'alcool
et les serpents en masse... Dantesque! 
 Un drame annoncé pour la jeune et  jolie pompom girl, la fille à papa, 
qui revient au bercail le temps d'un repos 
qui tombe à point nommé pendant l'énorme fête de la ville, La foire aux serpents!
et qui va-t-elle retrouvée? Son beau bad boy.

Mais "La foire aux serpents" c'est aussi
et toujours dans Harry Crews,
Une galerie de monstres, 
des parents incapables, pervers pour certains,
La foi maladive comme celle des prêches aux serpents...
Un Enfer 
d'où on ne sort pas 
ou on y revient.
Pour aller plus loin 813: cliquer ici
Harry crews: cliquer ici
Délivrance: cliquer ici

lundi 18 mai 2015

Film: Stand By me, de Rob Reiner


Mon chéri nous a abonné à Netflix et je découvre qu'il y a aussi des vieux films... A quand des vieilles séries ?... Du coup j'ai visionné Stand by me, film qui était semble-t-il passé à travers ma vorace cinéphilie d'adolescente... et plus !
A l'époque, pas d'obligations! J'aimais passer du temps dans les vieilles salles de ciné du quartier latin, découvrir les vieux films et dénicher des livres dans les librairies d'occasions et bouquinistes du coin...

Nostalgie oblige, j'ai apprécié Stand by me. Issu d'une nouvelle de Stephen King ("The Body"  cliquer ici), il réutilise au sein de la nouvelle deux histoires publié dans des journaux de lycées, dont la croustillante et débectante: "La Revanche de Gros Lard Hogan" qui me rappelle une autre racontée par un enfant un peu grassouillet dans " les Goonies"!!!!!

Dans "Stand by me", je m'attendais à la survenue d'un épisode horrifique... Mais le propos est tout autre. "Stand by me" est comme un souvenir de nos douze ans que nous attrapons au vol, un jour de grand vent. Nous ouvrons notre main et notre passé nous explose "à la gueule"! Stimulant et douloureux... Mais tout à fait propre à Stephen King! Stephen King est l'auteur de l'enfance et de la nostalgie. Il sait si bien ravivez l'enfance, les espoirs ou, plutôt pour une autre référence, "les espérances"... Et Rob Reiner est le réalisateur privilégié qui partage cette nostalgie...

Et "pour couronner le tout", en plus, j'ai retrouvé des acteurs d'autres films de jeunesse... Une galerie d'acteur s'offre à nos yeux: des acteurs jeunes, pour les uns encore vivant (visez en dessous!)... La nostalgie fictionnelle s'entrechoque avec la notre et celle des comédiens...
Une oeuvre talentueuse vieillit bien comme le bon vin... C'est ce qu'est Stand by me" pour moi.
avec une chanson en prime :) stand by me

Pour aller plus loin, les comédiens <3:

corey feldman les goonies wikipédia cliquer ici
river phoenix my Own Private Idaho cliquer ici
Kiefer Sutherland dark city (cliquer ici) Twin Peaks 24H heures chrono cliquer ici
John Cusack, dennis lachance frère ainé de gordie

lundi 11 mai 2015

Lecture: Douze minutes avant minuit, Christopher Edge


Une bien belle couverture et un titre intriguant,
Une jeune protagoniste talentueuse, curieuse et intrépide,
un mystère dans un hôpital psychiatrique...
Douze minutes avant minuit.
Tout pour plaire!
Un roman jeunesse pour bon lecteur qui se déroule dans le Londres début du XXè siècle.
Un très séduisant mystère (enthousiasmant pour ma part même si je l'ai percé bien vite :) ). Et quel est ce mystère? La graphorrhée qui saisit les patients de l'hôpital douze minutes avant minuit... Pourquoi? Je ne vous le dirai pas... Eh!Eh!
Autre séduction: la jeune protagoniste flamboyante et volontaire, à la curiosité et la plume acérée épaulée par un jeune gavroche londonien qui aurait pu croiser Oliver Twist.
Donc tout pour plaire.

Maintenant pour une vieille comme moi, en fermant ce roman je reste avec un sentiment mitigé. Mon impression (mais elle est personnelle) est de m'être enlisée. L'intrigue à mi parcours s'effiloche comme si l'auteur après avoir saisit une belle idée, est déjà parti...

jeudi 23 avril 2015

Lecture : « Dans le Veines », de Morgane Caussarieu



 « Les gentils vampires, ça n'existe pas »

Voilà une belle entrée en matière ! Affirmation en droite ligne avec ma conception de cet être maléfique et séduisant mais "réellement" SADIQUE.

Ok, vous allez me répondre « pourquoi avoir attendu tout ce temps ? « Dans le Veines » est sorti en 2012 aux éditions Mnemos ! »
C'est vrai. J'ai tourné autours pendant un bon moment avant de céder à la tentation... Je lis souvent à contre-temps pour une raison qui m'échappe mais, dans le cas de « Dans les veines », je dois avouer que j'avais peur. Peur d'être déçue. Je suis une sentimentale, j'attendais vraiment beaucoup de « Dans les veines ». Les avis étaient dithyrambiques ! Ma résistance a cédé grâce Sklaerenn Baron et Taly. Elles ont « donné le coup de grâce » et j'ai dévoré « Dans le Veines ». Satisfaite.

Morgane Caussarieu est une sacrée conteuse des temps modernes qui inscrit son histoire dans la tradition littéraire vampirique et je l'en remercie, émue.  Et, en plus, elle écrit bien, même très bien.

Je garde de ce livre des images époustouflantes d'audace et de gore-itude décrites par une plume acérée. Il est sûr que le public doit "être averti" comme il est noté en 4è de couv. Les vampires de tous âges (surtout quand ils ont été vampirisés dans l'enfance) et de tous lieux sont des monstres pervers, presque indestructibles.

Pour un premier roman, c'est un coup de maître ! Deux autres ont suivi. Je suis à la traîne, ils me font de l'oeil...

Le site de Morgane Caussarieu: cliquer ici

vendredi 20 février 2015

Film: La petite marchande d'allumettes de Renoir


Ce n'est pas la première fois que je le dis : je hais les contes d'Andersen tout en étant fascinée par eux!
La Petite Marchande d'Allumettes me trotte en plus dans la tête depuis un moment... Après Billy Chaperon, la Marchande devrait suivre... Jusqu'à aujourd'hui, dans mes circuits imaginaires, elle se battait avec une autre héroïne: la Belle au Bois Dormant... Mais après avoir découvert le film de Renoir, cinéaste que j'admire, je crois qu'elle emporte "haut la main" la partie de Lucha Libre neuronale....


"La petite marchande d'allumettes" de Jean Renoir est un bijoux. Film muet, il est filmé avec une époustouflante modernité (je vous assure regardez le jusqu'au bout!). Renoir est un homme d'un talent inouï, hérité de son père le grand Auguste Renoir et probablement de sa mère car les femmes de talent sont souvent des mère avant tout... Karen, la Petite Marchande, du reste, est une comédienne exceptionnelle et épouse de jean Renoir à l'époque.


Pour tout vous dire, je suis très émue en écrivant ces quelques lignes, en repensant à cette Petite Marchande d'Allumette conté par Jean Renoir... J'aurai tellement voulu rencontrer ce grand cinéaste ! Heureusement que l'art se moque du temps. Il permet d'entretenir et d'amorcer des dialogues sans tenir compte si l'artiste est vivant ou mort.
A travers ses films, j'entends la voix de Jean Renoir comme à travers les contes, pour Andersen. Et ils me touchent.



Si vous êtes curieux:

Pour visionner "La petite marchande d'allumettes" de Jean Renoir (film tombé dans le domaine public donc gratuité du visionnage...) : cliquer ici

Pour connaître plus sur Jean Renoir: sur wiki
Pour connaître plus sur Catherine Hesslind, Karen: sur wiki


Mes critiques pour:
Un film asiatique transposant le conte d'Andersen: Little Match Girl
Un autre film de Renoir: Le Fleuve