lundi 22 avril 2013

Äkta Människor / Real Humans/ 100% Humain



Cette Série suédoise est un pur bijoux scandinave de SF d'anticipation comme je les aime. Avec beaucoup de simplicité, le créateur nous décrit une société bien proche de la notre à ceci près qu'elle a acquit une technologie robotique avancée. Les humains utilisent ainsi des hubots, serviteurs humanoïdes, qui ressemblent fort à des poupées Barbies et des Kens, lesquels les assistent dans différentes taches du quotidien. Ils sont gouvernantes, ouvriers, secrétaires etc... Esclaves des temps modernes, ils ont un corps d'humains, des logiciels de plus en plus performants mais gardent un statut législatif de machine comme « véhicule motorisé » (épisode 4). Ce qui entraîne des questions: Que sont-ils? S'ils ne ressentent rien (quoique...), doit-on les respecter?, est-ce absurde de s'y attacher?etc...
Une femme pasteur (mariée à une femme) qui vient en aide à un groupe de hubots marginaux, sans maître, répond à sa bien aimée qu'elle agit selon son coeur et que l'homme n'est qu'une machine... Mais si elle est mut par l'empathie et l'humanisme (oh ?!), d'autres sont plus terriens voire, pour certains, pervers...
Tout en tissant des intrigues dramatiques et divertissantes, la série aborde avec intelligence ces thèmes en mettant en scène les relations entre hubots et humains d'âge et de parcours de vie différents et issus de toutes les couches sociales.
Les hubots sont programmés selon les lois d'Isaac Asimov puisqu'ils ne peuvent agir contre l'homme (ils ne mentent pas, ils ne tuent pas) et se doivent de le sauver à leur détriment (Mimi plonge pour sortir de l'eau Léo qui se noie): "blocage Asimov" (épisode 5). Mais la technologie est arrivée à un tel avancement que ces règles sont contournées. Alors que ces règles s'attachent à protéger l'homme, Lars Lundström questionne non seulement sur leur limites mais aussi sur comment protéger les robots des hommes? Et, au fond, que sommes-nous donc?


Pour en savoir un peu plus:
Sur Wikipédia: cliquer ici
sur Arte à voir les jeudi
Les Trois Lois de la robotique d'Isaac Asimov: cliquer ici
^_^ Pour acheter son Hubot: cliquer ici

mercredi 10 avril 2013

Film: Resurrection of the Little Match Girl de Sun-Woo Jang

Pour ce Challenge ABC 2013, j'avais besoin d'un auteur commençant par la lettre J... J'ai listé des réalisateurs chinois et coréens puisque je m'intéresse à leur cinéma et qu'il me font voyager... 
Je suis donc tombée par hasard, grâce au Web et à Wikipedia sur Sun-Woo Jang et sa version "MATHRIXienne" de la Petite marchande aux allumettes!
Or j'ai toujours détesté ce conte. En fait, je hais H.C. Andersen tout en adorant, et en consultant adolescente, un recueil illustré de lui dans mon lit, le soir... Que la marchande meure de froid ou que la petite sirène se transforme en écume m'étaient intolérables...

L'histoire ? 

Pitch: 

"Une petite marchande d'allumettes doit mourir dans nos bras pour que l'on gagne" : Un jeune homme qui se retrouve embringué dans ce jeu vidéo-réel et qui va se mettre à la protéger malgré le System. 

Synopsis

Ju, un livreur d'un restaurant chinois, passe son temps à jouer aux jeux vidéos et à en rêver. Il caresse l'idée de devenir joueur professionnel comme son meilleur ami. 
Pour une raison inconnue, il se retrouve enrollé dans un jeu vidéo qui se déroule dans la réalité. Pour gagner à "Resurrection de la petite marchande aux allumettes", la petite marchande de briquets jetables doit mourir de froid dans ses bras, en lui offrant un dernier regard. Pour cela, il doit l'empêcher de se faire tuer ou de s'amouracher d'un autre que lui. 

Mais cette mission n'a qu'un but pour l'organisation qui dirige réalité et virtualité; le System : tuer Ju...Et s'il le faut par son meilleur ami.

Que dirai-je?

J'étais enthousiaste de le voir. Il me plaisait déjà par la liberté prise avec le conte et l'objectif du jeu dérangeant et anticonformiste! 

Je n'ai donc pas été déçue par les premières minutes d'un clip surréaliste sur la petite vendeuse de briquets qui va mourir dans la rue de froid chassé par les bonnes gens! 
De même, la scène "onirique" où Ju méprisé par des scribouillards se voit les massacrer est, en plus d'être saisissante, intéressante sur le plan analystique: le jeu comme exorcisme de ses pulsions meurtrières, de sa vengeance colérique. Mais aussi  favorisant ces fantasmes violents..

Malgré une narration un peu obscure (mas moins que Mathrix), et qui le reste après un second visonnage, je ne me suis pas ennuyée : les scènes de violence d'arcade mèlent l'humour et les combats de gros flingues ou d'art martial avec maîtrise. 

Il y a bien sur un côté brouillon mais la liberté persiste et c'est une belle leçon.. Ce film dérange et interroge sur les liens entre réalité et jeux ou/et imaginaire. 

Bref: Un film jubilatoire pour cette petite marchande qui se venge avec une mitraillette...




jeudi 4 avril 2013

Lecture: Le Tueur Intime, Claire Favan


C'est par erreur que je l'ai noté sur ma liste ... Après avoir lu le résumé, j'ai cru que c'était le thriller-bizarre que mon celte m'avait raconté: un jeune homme de quinze ans "alexithymique" au profil de tueur qui se soigne en travaillant dans un funérarium . 

Mais on apprend toujours de ses erreurs.

L'histoire ? Dans la tête d'un serial-Killer nous suivons son adolescence, son éclosion, ses crimes à travers les Etats Unis jusqu'à sa chute...

La lecture ? Après un petit temps d'adaptation j'ai lû ce premier roman très facilement. Il a toutes les qualités que l'on peu attendre, d'après moi, d'un Thriller: "Suspens, Sang-Stupre-Souffrances et Profiler".

Que dirai-je ? Claire Favan, écrivain française, nous décrit un psychopathe froid et pervers d'un machiavélisme éprouvant pour le lecteur. Il méritait bien d'être publié par le Nouveaux Auteurs et  primé par le prix VSD du polar! 
Si l'on veut lire en grelottant d'effroi dans son lit, on ne sera pas déçu, à mon avis. Les écrivains anglophones n'ont pas le monopole de ce genre...

Et après ? Je voulais plus de bizarre, un petit "supplément d'âme"... Mais un premier roman haletant et bien ficelé que demander de plus ?!