mercredi 23 décembre 2020

Une série égyptienne "horrifico-fantastique" Paranormal, un auteur de SFFF à découvrir

 


Je pensais parler de liberté d’expression et de « politiquement correct » grâce à « Farhenheit 451 » que j’ai revu, et puis je me suis dit « Non c’est Noël ! une autre fois… » - Si je ne retombe pas dans l’aquoibonnismemonamie  -.

Pour ce court billet/article ou « petit mot », je vais vous partager mon coup de cœur  (allons, on dit vraiment coup de cœur  ?) C’est du fantastique comme je les aime : des revenants et de la mythologie, saupoudrés d’humour (un qui me plaît) autour d’un personnage compliqué psychologiquement mais attachant… Et en plus dans un endroit qui pour moi est sulfureux (je ne dis pas que c’est sulfureux , mais ça l’est pour Moi depuis que j’ai vu et revu ce magnifique film « Caire confidentiel »). Bon j’ai vendu la mèche (oups je devrais dire spoilier !) : l’histoire se déroule au Caire, dans les années 60 (une reconstitution qui me semble réussie)... Pour couronner le tout : les acteurs sont bons… Alors vous avez deviné ?

Eh bien c’est une courte série de six épisodes dont le titre est « Paranormal » (c'est ce qui n'est pas le plus réussi...). Le réalisateur et scénariste est Amr Salama . Je vous « pitch » l'intrigue (ça fait pro n'est-ce pas?) : Le Dr Refaat Ismaeil, malchanceux, névrosé à souhaite et professeur de médecine, se trouve aux prises avec les forces maléfiques, tout en continuant à se raccrocher à la « science » et dénier la réalité "fantastique"... (D’autant qu’il a une vieille copine d’enfance, de nature spectrale, qui l’apprécie beaucoup…)

L’histoire est qualifiée d’horrifique. Je trouve que c’est un peu fort. Je suis une peureuse. Je peux lire des histoires dites horrifiques mais quand elles passent à l’écran je suis incapable de les voir. Si je passe outre ma nature, il peut m'en coûter des jours, voire des semaines de cauchemars… J’ai appris à ne pas en avoir honte alors je vous le dis. Certes « Paranormal » est « horrifique », si on veut pour la qualifier dans le genre fantastique « horrifique » (on a besoin de mettre tout dans des boîtes…) mais si vous êtes une petite nature, « Paranormal »  n’est pas si « horrifique » que ça. Bon j’avoue m’accrocher un peu à mon chéri mais pas autant. Et je ne ferme jamais les yeux ! Ce qui est un gage de "dangerosité minime".

Mais vous n’avez que faire de mon baratin de « conteuse » un brin narcissique, et j’en viens au plat principal. Au delà de la série qui me plaît car elle fait la part belle à la narration (une narration classique et que je qualifierai "d'authentique"), j’ai découvert l’existence de l’auteur égyptien Ahmed Khaled Tawfik, et maintenant ? Je suis ultra Déçue... Pour celles et ceux qui aiment la SFFF et parlent arabe vous pourrez vous précipiter pour le lire. Et cet homme est prolixe ! Pas moins de 200 ouvrages à son actif, semblerait-il (comment savoir?) Plus que Stephen King qui est lui aussi auteur d’ouvrages « horrifiques » mais pour le coup bien connu. Chercher l’erreur ? Comme je ne maîtrise aucunement l’arabe, je devrais me contenter d' "Utopia", une dystopie, seul et unique ouvrage publié en langue française en 2013 -j’avoue que je suis un peu capricieuse... les avis ne me font pas autant vibrer que "Ma Wara’a Al Tabiei", série de 81 romans pour six épisodes de « Paranormal » sur Netflix-. Je devrais ronger mon frein (mais je n’en ai pas !) et attendre qu’on daigne traduire cet auteur.

Donc j’en appelle à Mère Noël (qui œuvre en coulisse, car nous savons bien qu’une femme bosse presque toujours en coulisse) : chère Grand-Mère, trouvez-moi « pour hier » s’il vous plaît un traducteur et une maison d’édition pour Ahmed Khaled Tawfik, que, « paix à son âme », je ne pourrai jamais rencontrer dans son enveloppe physique... Et bien en tant que nouvelle fan (même si je n'ai rien lu de lui...) c'est malheureux.

PS : Pour en savoir plus vue que j'ai un peu fouiner, je vous laisse ce lien que je trouve fort intéressant sur le réalisateur et ce projet qui le tenait à coeur : ici

 

mercredi 16 décembre 2020

Une nouvelle, un roman, un Iceberg...

 


Un poème, une nouvelle, un roman et bien d’autres créations sont des icebergs (ou des couches de croûtes terrestres…). Nous ne voyons que sa face émergée mais combien de couches, d’années, d’amour et de patience pour créer cet instant ?

Bien sûr il y a le temps, le temps passé à « faire » ; tout ce qui a été fait avant, même « raté » (surtout même !) et puis ce que chacun EST. Impossible de décrire tous ces petits moments, impossible de trouver la substantifique moelle… Par contre, on peut partager des œuvres qui nous nourrissent pour « tel projet ». Je ne l’ai jamais fait avant. Pourtant certaines œuvres me demandent énormément de recherches et pour autant comme je le dis au début ça ne se saura pas…

Pour ma nouvelle Kali qui sort dans un recueil chez Ska ce mois-ci, même si elle a surgi une nuit alors que j’étais profondément ébranlée par la perte de Dune, notre chatte, j’ai quand même lu un bouquin juste après… Celui-ci:

 


Ce n’est pas de la fiction mais j’avais entendu Cyril Dion, son auteur, en parler à la grande librairie (vous pouvez l'écouter ici). L’idée que la fiction puisse œuvrer à changer le monde, à le « repenser » m’avait interpellée d’autant que je sais le pouvoir des contes et de façon plus « normative » du story telling.... Quand Kali m’est apparue, pourfendeuse de justice, je me suis dit que je me devais de le lire. Bien sûr ma nouvelle ne se veut absolument pas « verbeuse » et donc sincèrement je ne vois pas comment vous pourriez savoir que j’ai lu ce petit traité ; mais, par ailleurs, je vous conseille de le consulter… Pour ma part, je l’ai trouvé à la bibliothèque municipale et, vu que je dois souvent acheter des bouquins, j’économise quand je peux… Du reste je remercie le choix des bibliothécaires d’Avignon qui ont tout un tas de livres pointus sur l’écologie.

Pour ce qui est de « Kali », je l’ai raccourcie pour qu’elle fasse 5000 mots comme mon éditeur le souhaitait et rien de fantastique que du noir… Depuis Kali a transmuté… D’une nouvelle noire elle s’est transformée en une novella de fantasy à ma sauce et je pense qu’elle pourrait bien devenir un roman. Depuis j’ai écouté des podcasts, lû des romans,, etc… L’aventure est passionnante… J’avoue, je me régale… Je prendrai une autre fois le temps de vous en parler.... Pour l'heure bonne lecture...



dimanche 6 décembre 2020

La Lecture et l'Ecriture : Magie Pure !

 Je souhaite revenir sur la réponse de Clotilde à mon article. Clotilde parle d’un passage de relais par l’auteur. Ce qui est très touchant venant d’une lectrice, et qui rejoint aussi ce qu’écrit une grande conteuse Pamela L. Travers, la maman de Mary Poppins. Dans un texte inédit en français, inclus dans « Mary Poppins : La maison d’à côté », traduit par Thierry Beauchamp, elle note qu’ « Un écrivain n’est que la moitié de son livre. L’autre moitié est le lecteur » . C’est un peu court mais le texte l’est et , sachant que Pamela L. Travers a étudié Jung et les mythes une grande partie de sa vie, je pense qu’elle serait d’accord qu’il y a un troisième « larron » à ce couple mais là n’est pas mon propos.

L’œuvre est une rencontre et elle engage par elle-même un dialogue avec le lecteur. Elle entraîne une certaine intimité, au point où on peut ressentir un dialogue « d’âme à âme ». C’est en tout cas ce que je ressens en tant que lectrice/contemplatrice pour certains artistes et/ou écrivains et c’est de cette façon que je l’ai compris quand une amie autrice m’a confiée « être heureuse et soulagée » d’avoir enfin « trouver sa famille d’écrivains ». En tant que lectrice, je ressens une grande proximité avec certains auteurs qui me font « vibrer » et m’ enthousiasment « profondément ». Cela peut vous sembler exagéré mais j’ai énormément appris des romans lus durant mon enfance et mon adolescence et je continue d’apprendre d’eux… L’influence des livres est telle pour moi que « L’œuvre de Dieu la part du Diable » de John Irving a grandement contribué à ma décision de rentrer en fac de médecine (car c'est un secret de polichinelle). Non seulement les livres m’ont ouvert des champs de pensées et de connaissances importantes (et j’entends surtout des œuvres de fiction), mais ils m’ont aussi soignée et inspirée. Les livres ne sont pas seuls : Les tableaux, la musique aussi, l’amitié, l’amour, etc… Mais je témoigne en tant que lectrice. En tant que lectrice, du temps où je soignais, j’ai aussi proposé des ouvrages à mes patients qui m’ont eux-mêmes partager leur découverte (Et j'ai appris au décours que la "bibliothérapie" c'était institutionnalisée). Et comme certaines oeuvres nous marquent, il est normale que nous y répondions à notre tour par la création... On parle toujours de "pour qui nous écrivons" mais la seule fois où j'ai entendu que nous écrivions pour des textes que nous avions lû c'était durant le festival du polar de Villeneuve les Avignons, durant l'allocution d'un écrivain que j'admire: . Pour ma part, j'en ai parler "en passant" pour "Mi Vampire". J'en avais clairement conscience. Par contre c'est écoutant que cela m'est apparu plus clairement et je dois vous avouer que j'ai écrit « Hachiko au Pays de la Nuit » c’est en hommage à « Maître et Marguerite » de Mikhaïl Boulgakov. Et je dois aussi invoquer Hayao Miyasaki. Pour ce dernier, il semble que de nombreux lecteurs l’aient remarqué… Je ne résiste pas du coup, vue que je l'ai découverte hier soir : j’ai été très émue par la critique d'un certain « Patrick-François » sur amazon, que je ne connaissais pas jusque-là et qui n’est autre que JC Gapdy auteur de SF (qui signe aussi une nouvelle dans l’Anthologie Freakshow et que, je répète, je n'ai encore jamais rencontré). Il a vu en « Hachiko au Pays de la Nuit » un je ne sais quoi du « voyage de Chihiro ». Comme écrit Pamela L. Travers, "le lecteur nous donne des indices"… Or je n’avais pas du tout fait le lien ! Mais ce n’est pas si étonnant, Le voyage de Chihiro est un de mes film préférés… Pour ce qui est de Boulgakov, il n’est malheureusement pas un auteur très connu… Et pourtant « Maître et Marguerite » est pour moi « un chef d'oeuvre » et je « rêve » de la relire dans la nouvelle traduction de André Markowicz.

Bref pour finir : L’écriture et la lecture vous l'aurez compris sont Magies…