mardi 22 janvier 2013

Lecture: Je suis une Légende, Richard Matheson

A la sortie du film de F. Lauwrence, je m'étais arrêtée devant l'affiche. Je trouvais le titre « hors du commun » et magnifique. L'image d'un homme seul dans la ville (en occurrence Will Smith) me rappelait un épisode de la quatrième dimension/Twilight Zone (en fait deux en y réfléchissant). Mon celte m'a alors appris que c'était un roman et qu'il craignait que l'adaptation n'en soit pas fidèle. Je ne suis donc pas allée le voir pour pouvoir lire cet OVNI littéraire. Et je ne pense pas me tromper quand j'emploie ce terme. Edité pourtant en 1954 et, en fait, plusieurs fois adapté au cinéma, ce roman au titre mystérieux et provoquant reste original et moderne.
Six ans après ma promesse de le lire, il s'est présenté sur un étalage de livres d'occasion et ma liste pour le Challenge 2013 a commencé...

L'histoire ? Un homme, seul dans une ville, se cloître à la tombée de la nuit, pour se protéger des survivants d'une pandémie, transformés en vampires par une bactérie. (Pour plus d'info wikipedia est très bien fait.)

La lecture ? Happée par les premières phrases, je me suis sentie aussi seule que ce Robinson post-apocalyptique, dernier de l'espèce humaine... Roman court, un suspens nous tient en haleine par sa qualité narrative simple et efficace. La fin qui est traitée comme « une chute » de nouvelle est un petit peu expédiée à mon avis. Mais c'est une fin du monde qui au fond n'en est pas une pour tous... Une fin à la Twilight Zone plus féroce et Terrifiante !

Que dirai-je?
J'ai vraiment été surprise et conquise par l'association que Matheson fait entre le vampirisme et la pathologie infectieuse. Je ne sais si l'auteur suit le principe Hitchcockien que tout phénomène doit être expliqué. Je trouve fort ingénieuse son idée, quoique d'après les critiques, les explications sont « risibles »... Si je reprends leur raisonnement, pour la créature de Frankenstein, les explications sont donc aussi « risibles »... Et pourtant ! La littérature et surtout celle de l'Imaginaire fait parfois entrevoir d'avenir… La greffe de la main ne ferait pas rougir Shelley... Espérons que le vampirisme ne soit pas une infection...
Au delà de cet avenir ou d'un autre apocalypse, ce roman nous questionne sur la norme et la société. Il nous parle de nos peurs et de notre humanité, de cette insoutenable volonté de vivre malgré tout et contre tout, ainsi que de notre besoin de l'autre.  

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire