mardi 27 septembre 2022

Prédestinés

 

 Nous sommes au début d'automne et nous recueillons les fruits de l'été, pour ma part, je peins et reprends l'écriture. Pour l'heure je finis le guide de mon oracle Light in the Darkness * et avance sur le recueil de nouvelles dont j'ai parlé la dernière fois (ceci aidée par une amie qui m'épaule et que je remercie ici). Ce recueil sera composé de sept nouvelles clairement posées dans le domaine de la fiction : vampire, magie, voyage dans le temps, monde parallèle... Certaines sont inédites, c'est le cas de "Prédestinés"dont je vous livre le début... Un hommage à l'amour, à une grande poétesse (la reconnaissez-vous?),à de grands écrivains, ainsi qu'à la VIE. 

Le recueil devrait être prêt pour début décembre, en attendant pour les deux mois prochains je vous partagerai quelques lignes à chaque fois d'une nouvelle différente...

Place à ...

 Prédestinés

Dans les méandres du temps…

 

Chaque matin, depuis que la canicule s’est abattue sur toute la région, je sors vêtue d'une de mes tuniques en coton de Damas. Marcher pieds nus dans la rosée du matin est le moment le plus exquis de ma journée. Exquis n’est pas le terme le plus approprié, j’en conviens. C’est celui qu’une jeune fille utiliserait en société, ce que je ne serai jamais. À vingt ans passés, j’aspire juste à vivre auprès des orchidées que je fais pousser dans ma serre, et à lire les romans que mon frère me fait parvenir ; mais prononcer « EX-KKI » est un miracle (prononcer « MIRA-KLE ») pour moi.
Depuis une semaine, je vis donc un moment exquis pour une poignée d’heures. Avant que les rayons du soleil ne deviennent aussi cuisants que les flammes dans l’âtre, je sors respirer et me baigner dans la fraîcheur du matin. La nature environnante semble m’offrir un supplément de sève dans mes veines. Je marche d’un pas assuré dans le jardin sans franchir l’orée du bois. Celui-ci appartient à la propriété, mais m’y aventurer pourrait compromettre la vie des promeneurs imprudents. Je m’arrête néanmoins près de l’étang, à l’entrée ouest du bois, pour observer les oiseaux migrateurs qui s’y reposent. J’emporte souvent des restes du déjeuner que j’éparpille à la surface de l’eau, et je ris de bon cœur en regardant les cygnes ou les oies sauvages picorer mes présents. Si certains s’envolent, je les suis dans le ciel et monte au-dessus des nuages en leur compagnie.

« Comment faites-vous ? » demanderez-vous.

Il suffit d’ouvrir une fenêtre dans votre esprit. Il suffit de penser à des ailes fournies et blanches pour que des moignons poussent et se déploient. Il suffit, peu après, de se gonfler d’air pour se sentir léger, aussi léger qu’une plume... 

 

(*si vous souhaitez voir des review il vous suffit d'aller au bas de cette page: ici)

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire