Par ce court article je souhaite rendre hommage à cette autrice que je rêverai de rencontrer (mais je resterai sûrement muette comme ça m'est arrivé quand je me suis retrouvée devant ).
J'ai découvert Joyce Carol Oates en 2015, durant l'été, avec son roman "Ravin" et j'en suis devenu totalement fan. Pendant cet été, j'ai visionné des vidéos, lu des articles sur elle. Bref, mon compagnon s'est dit "une nouvelle lubie" ! J'ai arrêté les visionnages mais je reste "attachée" à Joyce Carol Oates et ai continué à la découvrir à travers ses romans. Elle est pour moi un panthéon de la littérature. Elle écrit plus vite que son ombre, et ce qu'elle écrit est bon. Elle écrit sans se soucier du nombre de pages (rares sont les écrivains à se soucier du nombre de pages je vous l'accorde, ceux sont plutôt certains éditeurs qui "exigent" et certains lecteurs qui regardent "pour en avoir pour leur argent" , je vous assure j'ai déjà vu, mais il reste que certains auteurs écrivent des kilomètres qui pourraient être réduit et gagner en puissance... à mon avis).
Sans parler des nouvelles, Joyce Carol Oates peut pondre donc un roman de 90 pages (comme "Premier Amour" ou "Zombi") et un autre de 700 et des poussières. Ce qui compte c'est l'histoire. Elle ne fait jamais la même chose, même son écriture change, elle se renouvelle constamment. A la bibliothèque, ses livres s'éparpillent entre les sections de littérature pour adulte (la "blanche" mais le roman "Maudits" pourrait bien faire partir de la SFFF), le polar et la jeunesse (peu je vous accorde).
Si elle se renouvelle toujours, il reste bien sûr qu'elle explore des univers scabreux, angoissants, sadiques, pour certains frisant le fantastique ou la folie (ou les deux), mais pour tous très souvent encré dans le quotidien ordinaire. Elle peut s'inspirer de faits divers, retentissants ou pas. Elle se penche sur des cas personnels mais peut aussi s'atteler à des chantiers bien plus ambitieux et décortiquer avec brillo les mécaniques médiatiques et politiques qui se referment sur un fait divers et donc sur une souffrance réelle pour en faire un outil de propagande comme dans "Sacrifice".
Joyce Carol Oates est terriblement percutante et se fout de provoquer, de ne pas délivrer un message "policé". Du reste, elle ne cherche pas à provoquer, elle est vrai. Et être "brut de décoffrage" c'est ce qui fait mal et déplaît, non? Du moins c'est ce que je pense. Je me demande comment elle a pu rester longtemps enseignante ?
On aime ou on aime pas, elle ne laisse en tout cas pas indifférente. C'est une autrice dont on ne parle pas assez (à mon goût) dans notre contrée.
Alors voilà, je me suis fait ensorcelée par Joyce Carol Oates.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire