Je peux vous le dire et
avec une certaine fierté féminine (non surtout pas Femen!):
Ophélie ne sera plus
une oie blanche, elle ne sera plus « moins que un ».
Quant à Hamlet, je vous
laisse découvrir son destin dans cette création-feux d'artifice*.
Dans la plus pure
tradition anglo-saxonne, Charlotte Rondelez nous livre une fable
irrévérencieuse, enthousiasmante et habile. Sans temps mort
(eh!eh!).
Le thème n'est pourtant
pas des plus faciles à aborder et l'on pourrait glisser sur une peau
de banane tel un discours philosophico-verbeux pour « faire
intelligent ». Heureusement, l'auteure et les comédiens ne se
prennent pas au sérieux et les aventures comme le divertissement
sont au première loge.
Mais de quoi parle donc
To BE Hamlet or NOT?
De
la révolte
du mélancolique prince danois qui porte la phrase
existentielle comme une fleure à sa boutonnière. Il va tenter de
s'affranchir de l'implacable mécanique de sa destinée tragique
(et de la nôtre?). Pour se faire, nous le suivons avec
plaisir et découvrons avec lui:
- (Contre toute attente et pour un instant de pure délice pour le spectateur) Que ses acolytes désirent coûte que coûte connaître le trépas ! Il veulent suivre le chemin tracé par Shakespeare; lequel en bon dramaturge (le meilleur non?!) plonge ses protagonistes dans les pires souffrances qui soient (ou conflits si on lit Yves Lavandier:) ) puis se dore la pilule au soleil avec des plantureuses « pépés » (Dois-je rajouter que c'est le Fantasme d'un chasseur de Baleine?)
- Une galerie de personnages de romans, ainsi qu' une réalisatrice colérique affublée de son assistante, d'un preneur de son râleur et d'un acteur « qui se la raconte ». Sans compter un personnage improbable qui brille par son absence dans la pièce qui porte son nom (vous donnez votre langue au cat?) et un champignon, à multiples localisations livresques comme aussi dans un certain jeux vidéo, qui l'accompagne.
La suite : bouche cousue.... Je suis sadique.
Bref, Un grand moment de
fous rire passés avec des comédiens qui incarnent (je dis bien
incarnent) avec talent leurs nombreux personnages.
Une comédie qui prends
nos tripes et peut (si on veut mais ce n'est pas une
obligation)
nous amener à réfléchir sur la notion de destinée,
sur nos choix, sur faire table rase ou pas....
Un spectacle qui ne
laisse pas indifférent, comme mon voisin amer et engoncé dans son
casier intellectuel qui trépignait d'indignation alors que la salle
était hilare.
Un spectacle qui m'a
donnée des ailes...
D'une créativité
jouissive.
*qui se joue au festival d'Avignon, théâtre Notre Dame jusqu'au 31 juillet et certainement plus tard, dans d'autres lieux
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