Six
ans après ma promesse de le lire, il s'est présenté sur un étalage
de livres d'occasion et ma liste pour le Challenge 2013 a commencé...
L'histoire
? Un homme, seul dans une ville, se cloître à la tombée de la
nuit, pour se protéger des survivants d'une pandémie, transformés
en vampires par une bactérie. (Pour plus d'info wikipedia est très
bien fait.)
La
lecture ? Happée par les premières phrases, je me suis sentie
aussi seule que ce Robinson post-apocalyptique, dernier de l'espèce
humaine... Roman court, un suspens nous tient en haleine par sa
qualité narrative simple et efficace. La fin qui est traitée comme
« une chute » de nouvelle est un petit peu expédiée à
mon avis. Mais c'est une fin du monde qui au fond n'en est pas une
pour tous... Une fin à la Twilight Zone plus féroce
et Terrifiante !
Que
dirai-je?
J'ai
vraiment été surprise et conquise par l'association que Matheson
fait entre le vampirisme et la pathologie infectieuse. Je ne sais si
l'auteur suit le principe Hitchcockien que tout phénomène doit être
expliqué. Je trouve fort ingénieuse son idée, quoique d'après les
critiques, les explications sont « risibles »... Si je
reprends leur raisonnement, pour la créature de Frankenstein, les
explications sont donc aussi « risibles »... Et pourtant
! La littérature et surtout celle de l'Imaginaire fait parfois
entrevoir d'avenir… La greffe de la main ne ferait pas rougir
Shelley... Espérons que le vampirisme ne soit pas une infection...
Au
delà de cet avenir ou d'un autre apocalypse, ce roman nous
questionne sur la norme et la société. Il nous parle de nos peurs
et de notre humanité, de cette insoutenable volonté de vivre malgré
tout et contre tout, ainsi que de notre besoin de l'autre.
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